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Esprit-Marie Cousinéry - Jean-Jacques Barthélemy - 1787-1-2

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Esprit-Marie Cousinéry, Marseille

Esprit-Marie Cousinéry - Jean-Jacques Barthélemy - 1787-1-2
FINA IDUnique ID of the page  3048
InstitutionName of Institution. Paris, Bibliothèque nationale de France
InventoryInventory number. Méd., Ms. 68bis
AuthorAuthor of the document. Esprit-Marie Cousinéry
RecipientRecipient of the correspondence. Jean-Jacques Barthélemy
Correspondence dateDate when the correspondence was written: day - month - year . January 2, 1787
PlacePlace of publication of the book, composition of the document or institution. Marseille 43° 17' 46.21" N, 5° 22' 11.82" E
Associated personsNames of Persons who are mentioned in the annotation. Jean-Denis Barbié du Bocage, Louis XVI of France, Abraham Michelet d'Ennery, Joseph Pellerin, Guillaume Beauvais
LiteratureReference to literature. Dieudonné 1933a1, Sarmant 2003, p. 2812
KeywordNumismatic Keywords  Macedonia , Greek , Otho , Vitellius , Drusus , Antonia , Paeonia , Thrace , Syria , Duplicate , Philip II Of, Alexander The Great, Antigonus , Demetrius , Philip V , Price , Annotated Book , Book , Library , Seleucids
LanguageLanguage of the correspondence French
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Grand documentOriginal passage from the "Grand document".

-Lettre du 2 janvier 1787 (de Marseille) : « Monsieur, J’ai reçu la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire. Je suis on ne peut plus sensible à toutes les nouvelles marques que vous me donnez de votre amitié. Je sais combien votre temps est précieux et bien employé et combien peu de moments vous avez a donner même à ceux qui vous sont les plus affectionnés. Je serai très content quand je saurai que vous jouissez d’une bonne santé, et que je pourrai me flatter de vivre dans votre souvenir. Je n’oublierai jamais vos politesses et l’intérêt que vous avez pris a mon avancement, le compliment flatteur que vous me faites à ce sujet en est la suite. Ce sont de nouveaux motifs qui me feront sans cesse renouveler mes voeux pour votre conservation; agréez ceux que je fais au renouvellement de celle armée, ils sont vifs et sincères. Je vous prie de remettre la lettre ci-incluse à M. Barbier, c’est ma réponse à son agréable épitre. Je suis très charmé d’avoir un motif de correspondance avec un de ses élèves et qui annonce de vrais talents. Je désire que mon séjour a Salonique me mette à portée d’exécuter mon projet de voyage. Je commencerai par un essai que je communiquerai à M. Barbier ; ces observations me mettront dans la bonne route dans le cas que je m’en écarte ; ainsi moyennant ses avis et mon zèle nous pourrons avoir les matériaux d’une carte de la Macédoine et peut-être une relation. Soyez persuadé, Monsieur, que je n’aurais jamais demandé le prix en argent ou en échange des médailles que j’ai déposées au Cabinet du Roi si j’avais apporté du Levant ces médailles sans choix et mêlées avec du fretin, mais comme la plupart formait la partie la plus curieuse de ma collection, et que je m’en suis dépouillé uniquement à cause du souhait que vous avez fait de les acquérir, j’ai jugé que vous n’auriez jamais consenti à m’appauvrir dans le genre que j’aime le plus sans enrichir ma collection latine. Je prendrai la liberté de vous faire quelques observations sur la note de médailles d’or que vous avez eu la bonté de m’envoyer, sur leur appréciation et sur l’appréciation des miennes. Je vous avoue sincèrement que je n’ai pas été peu surpris en lisant dans la lettre que vous me faites l’honneur de m’écrire qu’il a fallu le souvenir du Pausanias pour vous déterminer à me céder un Drusus, une Antonia, un Othon et un Vitellius. Je croyais que des Rois de Thrace, de Paeonie, de Syrie et de Macédoine, et d’autres très anciennes et inconnues qui trouvaient place distinguée dans le Cabinet du Roi étaient assez intéressantes pour balancer le sacrifice des médailles qui se trouvent doubles et triples dans la pluspart des grands Cabinets. Mr d’Ennery en avait fourni de ma connaissance de semblables a plusieurs collections ; quant au Philippe comme il ne peut occuper qu’une place de médaille incertaine dans le Cabinet du Roi et que j’en fais le plus grand cas à cause des têtes d’Antigone et de Démétrius que j’ai avec le même revers, si j’osais le faire je vous prierais de me la renvoyer; vous savez mieux que moi, Monsieur, que les médailles frappées peu après la mort d’Alexandre ne ressemblent guère à celles frappées du temps de Démétrius et de Philippe son fils, du moins qu’elles diffèrent à plusieurs égards; qu’en conséquence on ne saurait attribuer notre Philippe au fils d’Alexandre, qui d’ailleurs eut un règne si court et si mal assuré. La médaille publiée par M. Pellerin de Philippe père de Persée diffère aussi par la tête et par la forme à celle dont il s’agit ; il y en a une semblable ici que je tache de me procurer et dont on veut me faire payer fort cher. La raison la plus victorieuse pour me faire attribuer la nôtre à Philippe fils de Démétrius est la ressemblance exacte des trois revers de Minerve prête à lancer le dard. Je puis encore vous observer au sujet du prix auquel vous avez porté les médailles d’or que vous voulez bien me céder, que Mr Pellerin ayant jugé que M. Beauvais avait trop évalué certaines pièces dont la rareté diminuait chaque jour, en conséquence il les avait réduites à leur juste valeur. Sur l’exemplaire du Beauvais qu’il avait, j’ai ajouté à l’exemplaire que j’ai ces réductions en même temps que j’ai copié les notes de sa main sur ses propres ouvrages. Voici une note de cette estime, le résultat laisserait un vide à mon désavantage même en n’estimant mes médailles qu’au prix de 30 Louis auquel vous l’avez déjà porté. Je n’ai hasardé ces observations que parce que vous me l’avez permis et que je pense que vous pouvez avoir fait erreur. Je m’en rapporte au reste, Monsieur, à votre équité, vous êtes diateur en Ire le Cabinet et moi, j’ai fait des découvertes utiles, un sacrifice important, et je puis être encore dans le cas de servir la collection du Roi, mes recherches sont dispendieuses, vous le savez par votre propre expérience. elles ont besoin d’être encouragées. Je n’ajouterai plus rien au sujet de notre échange, vous pouvez me faire parvenir par la poste s’il est possible entre deux cartons, les médailles que vous me destinez. Il vous sera aise de me les envoyer sous contre seing. comme je compte de m’embarquer à la fin du mois, je voudrais emporter avec moi toute ma collection et ne rien laisser en arrière. Je vous prie d’agréer mes remerciements sur les notions que vous voulez bien me donner au sujet des livres dont j’ai besoin; j’ai acquis de bens ouvrages, mais je serai bien éloigné des ressources dont j’aurais besoin pour perfectionner ma relation. Je désire de pouvoir un jour vous en faire hommage, et que vous la trouviez digne de voir le jour. Agréez, Monsieur, les nouvelles assurances du respectueux attachement avec lequel j’ai l’honneur d’être, Monsieur, votre tres humble et très obéissant serviteur. Cousinery » ; « Note de Barthélemy : Les médailles offertes en échange ont été expédiées par M. de La Reynies, par la poste, à M. Cousinery à Marseille le Mercredi 17 janvier 1767. Ecrit pour ces Médailles à MM. Eustache et Cousinéry le 13 fév. 1787 » (liste de monnaies romaines avec leurs prix) (Paris, BnF, Méd., Ms. 68bis ; voir RN 1933, p. 223-226 : « Une lettre de Cousinéry à l’abbé Barthélemy » et Sarmant 2003, p. 281, note 63).

References

  1. ^  Dieudonné, A. (1933), « Une lettre de Cousinéry à l'abbé Barthélemy », Revue numismatique, p. 223-226.
  2. ^  Sarmant, Thierry. La République Des Médailles. Numismates et Collections Numismatiques à Paris Du Grand Siècle Au Siècle Des Lumières. Vol. 72. Les Dix-Huitièmes Siècles. Paris, 2003.