Lettre du 6 décembre 1703 ( ?) : « Je vous avoue cependant, Monsieur, que quelque attachement que j’ai eu pour ces sortes de monuments de l’Antiquité (nb : les médailles), je les ai assez négligés depuis huit ou dix années, pour m’attacher presque entièrement à la recherche de notre histoire. J’ai appris avec beaucoup de joie, qu’après avoir employé tant de temps à la recherche des médailles, et à celle de l’histoire ancienne, vous vous appliquez aussi à présent à découvrir tout ce qui peut contribuer à la connaissance de celle du royaume, et en particulier de celle de la province de Normandie. Il est beau de savoir à fond l’histoire ancienne, et d’avoir une parfaite connaissance des médailles. Mais il convient encore mieux à un Français, et surtout à un homme qui remplit si dignement, et qui mérite autant que vous, les grandes charges et les premières magistratures de l’Etat, de travailler avec soin et avec utilité sur l’histoire de son pays. C’est rendre service à tous ses compatriotes et à toute la littérature, parce que les histoires particulières des provinces de ce royaume sont beaucoup moins connues que celles des Romains et des Grecs » (Paris, BnF, Ms Français 5895, f° 208 ; Schnapper 1988, p. 280 ; Sarmant 2003, p. 87, note 46).