Lettre non datée mais faisant suite à celle de Rast du 5 jan. 1782 : « Je vais tâcher, Monsieur, de répondre aux questions que vous m’avez fait l’honneur de me proposer. Première question. Quelles sont les principales villes grecques qui firent frapper des médailles en l’honneur de Julien l’Apostat, après son élévation à l'empire ? Réponse. Du temps de Julien, la langue latine était tellement répandue qu’on n’en employait plus d’autre sur la monnaie. Nous avons de ses médailles avec les noms abrégés d’Antioche, de Constantinople, de Cyzique, et d’autres villes d’origine grecque, comme nous en avons d’autres avec les noms d’Aquilée, de Lyon, de Sirmium, et d’autres villes qui n’étaient pas originairement grecques. Mais sur les unes et sur les autres les noms sont en caractères latins. Seconde question. Quelles furent les légendes, marques, chiffres, etc., en caractères grecs relatifs à son apostasie ? Réponse. J’ai déjà dit qu’on ne trouvait point de légendes grecques sur la monnaie de ce prince. A l'égard des marques relatives à son apostasie, il suffira d’observer que jusqu’à Constantin, les empereurs ou les monétaires faisaient graver sur la monnaie les figures des divinités du paganisme; que Constantin et ses premiers successeurs abolirent cet usage, et que Julien le rétablit. On représenta souvent sur ses médailles les dieux d’Egypte, tels qu’Osiris, Isis, Sérapis, Anubis, etc. Troisième question. Quels furent ceux où il prenait le nom et la figure de Sérapis ? Réponse. On trouve sur quelques médailles de ce prince le nom de Sérapis, DEO SERAPIDI, tantôt avec une seule tête, tantôt avec deux têtes, qu’on peut prendre pour celles de Sérapis et d’Isis, ou pour celles de Julien et d’Hélène son épouse. Je suis, etc. » (Barthélemy 1821 vol. 4, p. 581-582).