Petitpied, Nicolas (1630-1705)
-Paris, BnF, Ms. Fr. 23046 : Mémoire pour les médailles anciennes, vers 1660; « Les choses qu’il faut principalement considérer dans la recherche des médailles anciennes sont 1° qu’elles soient d’une antiquité incontestable et par conséquent non moulées ou jetées en sable, mais frappées, que le coin soit antique et non pas moderne, qu’elles ne soient ni refaites ni réparées, 2° qu’elles ne soient frustes ou effacées en sorte que les figures se puissent bien distinguer et que les légendes ou inscriptions qui sont autour se puissent lire facilement. 3° qu’elles soient d’un bon maître. 4° qu’elles représentent en leurs revers quelque chose de singulier. 5° Toutes choses étant égales, il faut choisir les plus grandes de quel métal que ce soit, afin qu’ayant plus d’étendue, elles sont plus distinctes et considérables. » ; donne la liste des médailles tenues pour rares en 1660 : les revers prisés sont ceux « où il y a par exemple une ou plusieurs têtes au revers, une allocution, un congiaire, un triomphe, plusieurs figures ou quelques marques d’une action particulière de l’empereur, comme d’une victoire extraordinaire, de la construction d’un cirque, d’un amphithéâtre, d’un pont ou quelqu’autre ouvrage public ; et outre que ces empreintes sont plus rares que celles des déités, elles servent encore davantage à l’intelligence de l’histoire dont la médaille est une preuve indubitable » (Sarmant 2003, p. 273, note 22, p. 277, note 41 et 43).