| |Grand document=-Lettre du 26 février 1739 (de Constantinople) : « Après cela que me reste-t-il, pour me justifier, que de vous envoyer copie de cette même lettre, que j'avois l'honneur de vous écrire le 22e septembre. A peine la peste a-t-elle été diminuée, que j'ay fait quelque perquisitions pour les médailles. J'en ay trouvé beaucoup de l'ordinaire, du rare point ou très peu. Ce pays fourmille de chercheurs et de commissionnaires de médailles, ignorants, qui, ayant trouvé quelque chose, croyent que tout est rare entre leurs mains, et en demandent des prix à se faire moquer des connoisseurs. Je me suis donné tout le mouvement possible et je n'ay pu acquérir que deux rnédaillons d'argent, sçavoir d'Antoine et Cléopatre, au revers du Cistofore, et d’Auguste au revers du Bellier in Lauria. Je viens d'acquérir Gordien, pièce grecque, grand bronze, au revers d'une tête de femme, qui sûrement n’est pas Tranquilline, car on y lit ces mots bien distinctement: ΠΟΝΚΤΙΖ ΖΕΝΙΑΛΕΩΝ. J’ai acquis une Aelia Eudoxia d'or et un quinaire même métal d'une autre Eudoxia, toute différente, que j'ay destiné à M. l'abbé de Rothelin. Je sçay que les pierres gravées sont plus de vostre goust que les médailles; jusqu'à présent, quoique j’aye acquis près de soixante pierres différentes, il n'y a rien de digne de vous présener, et qui pût occuper la moindre place de vostre cabinet. J'ay écrit dans toute l’Egypte et le long des côtes de la mer Noire, où on m'a promis beaucoup de choses, que je souhaite ardemment que l'effet suive mes désirs, pour que je puisse placer dans vostre cabinet quelque chose qui le puisse mériter et vous persuader la reconnoissance avec le profond respect avec lequel j’ay l’honneur d’être, etc.» (Paris, Bibliothèque nationale de France, Ms. Nouv. Acq. Franç. 6834, f° 124v-125v ; Omont, 1902, p. 698-699). | | |Grand document=-Lettre du 26 février 1739 (de Constantinople) : « Après cela que me reste-t-il, pour me justifier, que de vous envoyer copie de cette même lettre, que j'avois l'honneur de vous écrire le 22e septembre. A peine la peste a-t-elle été diminuée, que j'ay fait quelque perquisitions pour les médailles. J'en ay trouvé beaucoup de l'ordinaire, du rare point ou très peu. Ce pays fourmille de chercheurs et de commissionnaires de médailles, ignorants, qui, ayant trouvé quelque chose, croyent que tout est rare entre leurs mains, et en demandent des prix à se faire moquer des connoisseurs. Je me suis donné tout le mouvement possible et je n'ay pu acquérir que deux rnédaillons d'argent, sçavoir d'Antoine et Cléopatre, au revers du Cistofore, et d’Auguste au revers du Bellier in Lauria. Je viens d'acquérir Gordien, pièce grecque, grand bronze, au revers d'une tête de femme, qui sûrement n’est pas Tranquilline, car on y lit ces mots bien distinctement: ΠΟΝΚΤΙΖ ΖΕΝΙΑΛΕΩΝ. J’ai acquis une Aelia Eudoxia d'or et un quinaire même métal d'une autre Eudoxia, toute différente, que j'ay destiné à M. l'abbé de Rothelin. Je sçay que les pierres gravées sont plus de vostre goust que les médailles; jusqu'à présent, quoique j’aye acquis près de soixante pierres différentes, il n'y a rien de digne de vous présener, et qui pût occuper la moindre place de vostre cabinet. J'ay écrit dans toute l’Egypte et le long des côtes de la mer Noire, où on m'a promis beaucoup de choses, que je souhaite ardemment que l'effet suive mes désirs, pour que je puisse placer dans vostre cabinet quelque chose qui le puisse mériter et vous persuader la reconnoissance avec le profond respect avec lequel j’ay l’honneur d’être, etc.» (Paris, Bibliothèque nationale de France, Ms. Nouv. Acq. Franç. 6834, f° 124v-125v ; Omont 1902, p. 698-699). |