Oxford, Ashmolean Museum, Charles Fredercik’s papers, B.1, fol. 1r-2v) : biographie de Francesco Palazzi, fils d’un marchand de fruit sur la place de la fontaine de Trevi ; enfant dépravé, il s’enfuit et reçut durant de nombreuses années l’instruction de Francesco de’Ficoroni ; ignorant le latin, il trahit Ficoroni lors de la vente de la colection de monnaies de Pietro Paulo Soccorsi ; il vendit à l’abbé de Camps un médaillon de Marcia Otacilia fabriqué par Cocornier ; ensuite de quoi, il racheta les instruments de faussaires de Cocornier à la mort de celui-ci et couvrit l’Europe de ses faux : « Morso che fù Niccolò de Cocornier detto Palazzi comprò tutti i suoi ordigni da falsificar medaglie, e per mezzo di un certo Raimondo Valenziano, che p(er) molti anni à sempre ritenuto in sua casa, è tanta la quantità di medaglie di ogni metallo e grandezza falsificate, che oramai ne à ripieno l’europa tutta. Ad ogni forestiere capitato in Roma curioso di medaglie sotto mano à tentato di vendere p(er) antiche simili medaglie » ; on trouve des faux de Cocornier à Venise dans les collections du comte Bernardo Manin et le médaillier des Tiepolo, à Lamberg dans la collection comtale ; à Aix, le cabinet de l’intendant Le Bret en est rempli, dont un médaillon bimétallique d’Alexandre Sévère avec un char triomphal tiré par six chevaux ; à Avignon, le père jésuite Chamillart en a un bon nombre (nb : Etienne Chamillard, 1656-1730) ; à Lyon, c’est pitié de voir la collection du père Colonia (nb : 1660-1741) ; à Montpellier, le président Bon en possède plus de 70 (nb : François-Xavier Bon, 1678-1761) ; en Angleterre, feu le duc de Devonshire (nb : 1656-1733) et le comte de Pembroke (nb : 1673-1729) en possèdent aussi, mais ils ont été mis à part ; à Paris, le plus habile à s’en prémunir fut l’abbé de Rothelin (nb : 1691-1744) (Spier & Kagan 2000, p. 65-67).